8 décembre 2015 — Nos copropriétés sont de plus en plus prisées par les investisseurs étrangers. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), Vancouver, Toronto et Winnipeg affichent une augmentation marquée pour ce type d’acheteur en 2015.
D’après un rapport qu’a récemment publié cet organisme, ces investisseurs étrangers détenaient 3,5 % des copropriétés à Vancouver en 2015, en comparaison de 2,3 % l’année précédente. À Toronto, ce taux a grimpé à 3,3 pour cent cette année, alors qu’il s’établissait à 2,4 pour cent l’an dernier.
Quant à Winnipeg, les propriétaires venus d'ailleurs possèdent actuellement 2,7 % du parc des copropriétés. En 2014, ce pourcentage n'atteignait que 0,1 %. Montréal fait bande à part dans ce créneau de marché, comme en témoignent les chiffres : 1,5 % en 2014 et 1,3 % en 2015. Pour parvenir à recenser ces données, la SCHL demande aux gestionnaires immobiliers combien d’unités, au sein des immeubles qu'ils gèrent, appartiennent à des gens dont la résidence permanente se trouve à l’extérieur du Canada?
Ces augmentations considérables constatées dans plusieurs grandes villes canadiennes inquiètent, plus particulièrement en Colombie-Britannique, où l’on craint que ces investisseurs fortunés participent à une flambée du coût des maisons à Vancouver. Cela les rendrait du coup inabordable aux populations locales. Certains observateurs ont fait remarquer que le marché pourrait même s’effondrer, dans le cas où ces acheteurs décidaient de vendre.
De son côté, la SCHL estime avoir besoin davantage d’information pour décrypter les motivations derrière ces investissements. Parmi les raisons évoquées, on suppose que ces acheteurs acquièrent des condos pour loger leur famille, ou les louer à de tierces personnes pendant un certain temps, pour ensuite les revendre avec profit.
Montréal, 8 décembre 2015
Source: 98,5 fm