Date de publication: 23/03/2015

Airbnb: l'appât du gain

23 mars - Condolegal a récemment mis en ligne une nouvelle traitant du phénomene qu'est devenu Airbnb, et des situations parfois problématiques que cette plateforme Web génère dans les immeubles en copropriété. Même si la location à court terme est proscrite par la plupart des syndicats de copropriétaires, certains propriétaires d'appartements s'adonnent à cette pratique illégalement.

Ceux qui succombent à la tentation sont attirés par les gains en argent substantiels qu'elle génère, et y trouvent une certaine excitation par le fait d'un "rendement" qui vient avec le "risque", nous dit Élise Beauchesne, fondatrice de l'entreprise SolutionCondo.com et membre du conseil d'administration du RGCQ. Or, la location à court terme donne des maux de tête aux administrateurs de copropriété, car une telle pratique complique davantage leur recherche, afin de savoir quels sont les appartements d'une copropriété occupés par des copropriétaires ou des locataires.

L'identification des occupants d'unités de copropriété est primordial, car passé un certain pourcentage de locataires dans un immeuble, l'assureur d'un syndicat voudra ajuster le tir, en fonction de l'évaluation du risque qui devient dès lors plus élevé. En cas de réclamation, si les choses ne sont pas claires sur cette question, l'assureur paiera pour les dommages, il va sans dire. Cependant, il pourrait décider, par la suite, d'augmenter les primes et la franchise de l'assurance d'un syndicat, ou carrément refuser son renouvellement.

En ce qui a trait aux copropriétaires québécois qui louent leur appartement à court terme, les surprises pouraient être de taille advenant un sinistre. Sylvain Lachapelle, directeur principal, assurance des particuliers pour la région du Québec chez belairdirect, raconte que l'arrivée de plateformes Web  comme Airbnb et HomeAway font bien des heureux, mais en contrepartie, génèrent de nouveaux types de risques.

Jouer avec le feu

À titre d'exemple, il raconte l'histoire d'horreur vécue par une copropriétaire montréalaise. Cette dernière avait loué son appartement à des inconnus, le temps d'une escapade d'un week-end à Québec. Au retour, elle a retrouvé son condo squatté par des "dizaines de fêtards". Inutile de dire qu'en pareille situation, à moins d'être couvert pour ce type de risque, un assureur personnel n'indemniserait pas les dommages causés aux biens et meubles, ainsi qu'aux améliorations apportées aux partives privatives. Et advenant que la responsabilité civile d'un copropriétaire locateur soit impliquée, la suite des choses serait encore plus désastreuses pour lui. Mieux vaut prévenir que guérir.

Montréal 23 mars 2015

Ndlr: SolutionCondo.com a récemment commencé à traduire ses textes en anglais. Le marché de la copropriété québécoise est très axé sur la francophonie. Les ressources dans la langue de Shakespeare en cette matière ne sont pas légions, raison pour laquelle il importe de développer ce créneau auprès des anglophones québécois.