5 février - Le Pavillon Condo (2015) de l’ExpoHabitation de Montréal a démarré en force, le 5 février, avec une conférence de presse qui portait sur un sondage en assurance sur la copropriété. Plusieurs dignitaires y ont assisté, dont Maya Raic, présidente-directrice générale de la Chambre de l'assurance de dommages (ChAD), Gina Gaudreault, directrice générale de la GCR (Garantie de construction résidentielle) et Robert Nadeau, président et chef de l'OACIQ (Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec).
Depuis quelque temps, les syndicats de copropriétaires éprouvent d’énormes difficultés avec les assureurs, notamment en raison de dégâts d’eau à répétition. Ces événements ont eu comme conséquence d’augmenter considérablement leurs primes et franchises, voire d’inciter certaines compagnies d’assurance quitter ce marché.
Le secrétaire général du RGCQ, Yves Joli-Coeur, ainsi que Serge Meloche, courtier en assurances de dommages, Directeur – Relations clients et Développement chez Dale Parizeau Morris Mackenzie, sont venus exposer les résultats du sondage mené auprès de 723 syndicats de copropriétaires, 54 gestionnaires de copropriété et 33 courtiers en assurance de dommages. Une autre enquête réalisée auprès d’assureurs sera dévoilée le 11 avril prochain, à l’occasion du colloque printanier du RGCQ.
En clair, le sondage a fait ressortir un constat sans équivoque, à savoir que tous les intervenants impliqués dans le domaine de l’assurance (en copropriété) devront améliorer leurs pratiques. D’une part, plusieurs administrateurs de copropriétés auront l’obligation d’être beaucoup plus alerte, plus particulièrement en ce qui a trait à l’entretien et à la conservation de leur immeuble et, d’autre part, un certain nombre de courtiers et d’agents en assurance de dommages devront être mieux outillés, pour ainsi mieux jouer leur rôle d’expert conseil auprès des syndicats de copropriétaires.
Quant aux gestionnaires, les répondants ont dit cumuler 10 ans d’expérience (moyenne) dans leur pratique. Quelque 70 % d’entre eux sont membres d’un ordre professionnel, et 11 % se sont prévalus du Certificat de perfectionnement professionnel en gestion de copropriété, donné à l’Université McGill. Quelque 48 % des répondants ont affirmé avoir des difficultés à trouver un assureur offrant un produit d'assurance adéquat. Et à la question: vous arrive-t-il de ne pas trouver d'assurance pour vos copropriétés? 10 % ont dit oui.
Pour Yves Joli-Cœur, il ne fait aucun doute que si la tendance actuelle n’est pas renversée, à court ou moyen terme, une crise de confiance à l'égard de la copropriété pourrait ébranler sérieusement ses assises. Un tel scénario ne saurait être envisageable, car les conséquences pourraient être lourdes pour un pan de l'économie québécoise.
Montréal 5 févier 2015