3 décembre - "La copropriété représente désormais la classe dominante des habitations, dans les grandes villes canadiennes du moins", affirme Phil Soper, président et chef de la direction chez Royal LePage. Dans un nouveau rapport qu'elle vient tout juste de publier, cette firme table sur les tendances du marché de la copropriété à Toronto, à Montréal et à Vancouver. Le document s'appuie sur les recherches et les projections réalisées par Will Duning, économiste et spécialiste du marché immobilier.
La vigueur actuelle de la copropriété "ne suffit pas à démontrer la présence d'une bulle immobilière", conclut ce rapport. Au contraire, la forte activité qui y est enregistrée est attribuable aux taux d'intérêts bas, à la forte création d'emplois dans les villes, ainsi qu'à l'évolution des préférences et du mode de vie des consommateurs. Tous ces facteurs rendent l'acquisition d'un appartement en copropriété attrayante, en terme d'investissement "efficace". Cela explique, en grande partie, la demande durable pour ce type d'habitation.
Au cours des 20 dernières années, le prix de vente des condos a évolué au même rythme que celui des maisons unifamiliales. Dans le Grand Montréal, le prix des appartements en copropriété a augmenté de 5,5 % par année, par rapport à 5,1 % pour les propriétés absolues. Le scénario est sensiblement le même à Toronto, (5,1 % pour les condos contre 5,9 % pour les maisons unifamiliales).
Par ailleurs, le "déséquilibre" entre l'offre et la demande" a été flagrant depuis les cinq dernières années. À Toronto, le nombre de mises en chantier à été d'environ 20 400 appartements annuellement, depuis 2008, alors que le besoin se chiffrait à entre 14 000 et 15 000. N'empêche, cette poussée excessive a pu être "freinée", en raison du nombre de logements terminés et mis en marché, qui s'est établi en moyenne à 15 750 par année, "soit un niveau beaucoup plus près des besoins estimatifs". Comme quoi l'essor actuel du marché de la copropriété est appuyé, toujours selon ce rapport, par la croissance économique et une demande immobilière durable.
Montréal, le 3 décembre 2013
Pour en savoir plus sur le sujet, il est possible de consulter le rapport en ligne.