14 juin - Le spectre des surconstructions en copropriété ne serait pas une lubie, selon la Banque du Canada, qui craint également une surévaluation des unités de copropriété, ce qui mènerait à une correction des prix de vente.
"Un tel constant représente un risque pour les ménages canadiens, les banques et l'économie en général", a prévenu hier la Banque du Canada, dans sa plus récente revue de la santé du système financier au pays. Cette institution financière a particulièrement pointé du doigt le marché des condos à Toronto, qui affiche un nombre élevé de logements invendus, avant même qu'ils ne soient mis en chantier et achevés.
Si les unités actuellement en chantier ne trouvaient pas preneurs dans un horizon de 12 à 30 mois, une fois les mises en chantier terminées, l'écart entre l'offre et la demande deviendrait plus prononcé, et il pourrait y avoir une correction soudaine et non souhaitable. Cette correction pourrait s'étendre à d'autres segments de l'habitation, ce qui signifierait le début d'un phénomène appelé "rétroaction défavorable". Pareil scénario ferait plonger le prix des maisons, nuirait à la valeur nette des ménages, en plus de miner leur confiance et leurs dépenses de consommation.
Cette rétroaction défavorable aurait un impact sur le revenu d'emploi, affaiblirait la qualité du crédit et réduirait le nombre de prêts hypothécaires accordés. La Banque du Canada ajoute néanmoins que la correction du marché immobilier se fera en douceur. Et selon l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), le Canada figure parmi les trois économies du monde développé où le marché de l'habitation est le plus surévalué.
Montréal, le 14 juin 2013
Source: Presse canadienne