22 octobre - L'expansion des gestionnaires de copropriétés québécois ne se dément pas. Leur présence accrue depuis les trente dernières années a changé la donne, au point où l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (ADMA) s'intéresse désormais à eux. En fait, l'ADMA souhaite professionaliser les activités inhérentes à ce métier.
Ces mêmes gestionnaires, qui trouvent leur équivalent chez les syndics en France, figuraient à l'ordre du jour du colloque franco-québécois sur la copropriété. L'événement, qui a été présenté le 17 octobre dernier à Paris, avait comme thématique La copropriété dans 25 ans. "Il faudra s'assurer que les gestionnaires respectent un code de déontologie et des règles d'éthique ", a précisé Chantal Dalpé, présidente de l'ADMA et participante à l'une des quatre tables rondes présentées pendant ce colloque. Cela permettra un meilleur contrôle des prestations offertes, et l'imposition de sanctions disciplinaires au besoin, par exemple s'il y avait conflit d'intérêt entre un gestionnaire et un fournisseur de services, de la surfacturation ou une fraude financière.
Ce colloque a par ailleurs mis en évidence deux cultures, l'une (française) où les syndics de copropriétés ont les coudées franches auprès des conseils syndicaux, et l'autre (québécoise) où les les gestionnaires sont soumis à l'autorité des conseils d'administration. L'Association des responsables de copropriétés (ARC), qui a rendu possible ce colloque, mène actuellement une lutte pour forcer les syndics à ouvrir des comptes bancaires séparés. Dans le cadre de leurs pratiques, les syndics français peuvent déposer dans un même compte les argents appartenant à plusieurs copropriétés, ce qui peut ouvrir la porte à un usage inapproprié des sommes recueillies.
Montréal, le 22 octobre 2012