Date de publication: 12/09/2012

Y aura-t-il surchauffe de condos?

acte-de-vente12 septembre - Les condos pourraient éventuellement connaître une surchauffe au centre-ville de Montréal. C'est du moins ce que plusieurs économistes clament depuis quelque temps. Pourtant, la réalité semble être tout autre. Si certains segments de copropriété sont plus à risque, celui des premiers acheteurs se porterait plutôt bien merci.

L'engouement pour les unités de copropriétés vendues 250 000 $ et moins ne tarit pas. Selon Yves Joli-Coeur, avocat en droit de la copropriété, "beaucoup de premiers acheteurs souhaitent acheter un condo plutôt que de payer un loyer, raison pour laquelle l'offre va se poursuivre dans ce segment", a-t-il dit à Isabelle Maréchal lors d'une entrevue à la station radiophonique 98,5 fm. En outre, de plus en plus d'investisseurs étrangers, dont les Français, font des affaires d'or au Québec, où les appartements en copropriété se vendent beaucoup moins cher qu'à Paris, à titre d'exemple. Autre phénomène incontournable: la densification de la population à Montréal, qui passe nécessairement par la construction de nouveaux condos. De plus en plus de banlieusards reviennent en ville.

Ce qui inquiète Yves Joli-Coeur n'est pas tant cette surchauffe appréhendée que l'état des copropriétés bâties. "Au rythme où vont les choses, je crains que cette formule d'habitation ne soit victime d'une mauvaise presse, et qu'une perte de confiance s'opère auprès du public, en raison des nombreux problèmes qui y sont répertoriés", dit-il. Si la copropriété est relativement nouvelle dans le paysage québécois, il n'en demeure pas moins que son parc immobilier risque de mal vieillir, à cause d'un déficit d'entretien qui pourrait prendre des proportions dramatiques. À preuve, plusieurs syndicats de copropriétaires ne disposent pas d'un fonds de prévoyance suffisant, lequel devrait normalement permettre de parer au vieillissement de leur immeuble. Les frais de condos irréalistes sont souvent la cause d'une telle problématique, ainsi que des cotisation négligeables au fonds de prévoyance. À n'en point douter, il faudra redresser la barre pour assurer la pérennité de ce mode d'habitation.

Pour écouter l'entrevue: https://www.985fm.ca/audioplayer.php?mp3=144877

Montréal, le 12 septembre 2012