28 juin - L'effondrement du toit d'un immeuble commercial (l'Algo Centre Mall) à Elliot Lake, en Ontario, évoque de douloureux souvenirs aux québécois. Cette tragédie a fait au moins deux morts, et il s'en trouve plusieurs dans cette province à pointer du doigt le mauvais état du bâtiment.
Les familles et proches de victimes d'accidents semblables à être survenus au Québec, dont ceux du Marriot Residence Inn au centre-ville montréalais, et du 135 Deguire dans l'arrondissement Saint-Laurent à Montréal, pansent encore leurs plaies. Plusieurs ont d'ailleurs intenté des poursuites judiciaires à l'égard des propriétaires impliqués dans ces deux tragédies mortelles. Les recours s'élèvent à plusieurs millions de dollars. Dans le cas du Marriot Residence Inn (2009), Léa Guilbeault, 33 ans, a été littéralement écrasée par un bloc en béton qui s'est détaché du 18e étage de cet hôtel, la tuant sur le coup. Quant au 135 Deguire (2008), il a eu raison d'un livreur qui a suffoqué dans sa voiture, lorsqu'une dalle en béton du stationnement intérieur de cet immeuble résidentiel s'est affaissée sur lui.
Ces poursuites ont tous un dénominateur commun, à savoir qu'elles blâment les propriétaires visés, qui ne se seraient pas assurés que leur immeuble soit sécuritaire. La même règle s'applique pour un bâtiment commercial ou résidentiel: "un propriétaire est responsable de la sécurité des personnes qui le fréquentent", indique Sylvain Lamothe, porte-parole à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
Les avocats de Hani Beitinjaneh, le conjoint de Léa Guilbault, estiment que "les défendeurs auraient dû savoir que l'édifice était en état de délabrement, mais ont échoué et négligé l'entretien de leur immeuble, agissant avec négligence pour la vie et la sécurité des personnes dans les environs", tranchent-ils dans une poursuite qui date du 7 juin dernier, laquelle réclame 2,8 millions $ en dommages au propriétaire et au gestionnaire du Marriot Residence Inn.
Jeudi, le 28 juin 2012
Source: La Presse et le Toronto Star