12 mars - Acheter un condo dans un immeuble bucolique peut avoir son revers de médaille. Sophie St-Amour l'a appris a ses dépens, quand elle a acquis une unité de type loft dans un bâtiment historique du centre-ville de Montréal. Depuis quelque temps, les chantiers de copropriétés sont très actifs à proximité de chez elle, entraînant des répercussions sur l'intégrité de l'édifice dans lequel elle vit.
Bâti en 1912, son immeuble baptisé Unity 1 subit les contrecoups de la construction de "l'Altario et du Unity 3". Sophie St-Amour a d'ailleurs remarqué des fissures dans sa chambre à coucher. "Les craques étaient petites au début, puis elle ont pris de l'ampleur", a-t-elle dit à un journaliste de Argent en pointant du doigt une poutre au plafond. Dans les circonstances, la Ville de Montréal a transmis une mise en demeure à son syndicat de copropriétaires, l'exhortant à procéder à des vérifications urgentes de l'édifice. Les autorités municipales s'inquiètent entre autres de l'état de sa structure en béton, qui présente des dommages, ainsi que de la corniche qui se détache d'un mur.
"Nous ne sommes pas contre le développement urbain, mais une telle situation est anormale", a pour sa part affirmé Yves Joli-Coeur, avocat (Ad. E.) en droit de la copropriété qui défend les intérêts du Unity 1 dans ce dossier. Pour ajouter aux ennuis vécus par cette copropriété, la démolition des restes d'un vieil édifice s'est mal passée la semaine dernière. "Des débris ont percuté le Unity 1 et ont fracassé des fenêtres dans un des appartement", précise Argent. Yves Joli-Coeur a fait commander une analyse indépendante, pour savoir si l'immeuble demeure sécuritaire. Quant au promoteur responsable des travaux en cours, il a dit "faire confiance à ceux qui font la démolition", conclut Argent.
Lundi, le 12 mars 2012
Source: Argent