Date de publication: 09/09/2011

Un procédé révolutionnaire

copropriete-condo-12.jpg9 septembre - Les dalles en béton des stationnements souterrains pourraient changer radicalement au cours des prochaines années. Elles contiendraient de l’armature composite en fibre de verre, au lieu des traditionnelles tiges d’acier. Cette importante percée scientifique, mise au point par Brahim Benmokrane, ingénieur et professeur à l’Université de Sherbrooke, éradiquerait la problématique de corrosion causée par les sels de déglaçages. Le phénomène se produit souvent en copropriété, dans les immeubles dont l’entretien est déficient.

Québec a récemment fait l’objet d’une première mondiale, grâce à la construction d’une dalle du stationnement de la Chancelière avec des barres composite. Sa superficie est de 1500 mètres carrés, et elle occupe le second et dernier niveau. « Ces barres sont plus légères, et leur résistance est de 1,5 à deux fois supérieure aux tiges d’acier », indique Éric Boucher, ingénieur en structure chez EMS Ingénierie. Leur prix est un peu plus élevé, mais des économies sont obtenues lors du procédé d’imperméabilisation.

Cet ouvrage a été précédé d’un premier essai, réalisé dans le stationnement souterrain de l’hôtel de ville à Québec, qui comprend une portion de dalle avec armature composite en fibre de verre. Elle est située au second niveau. Ce segment permettra aux chercheurs de l’Université de Sherbrooke, à moyen et à long terme, une analyse comparative avec la section construite en mode conventionnel. Le seul point faible de l’armature composite : une élasticité un peu moins élevée que l’acier, ce qui oblige, parfois, l’ajout de barres supplémentaires pour contrôler les déflections. « À n’en point douter, le projet de la Chancelière permettra la réalisation d’autres dalles de stationnements souterrains selon ce procédé, et ce, dans toute l’Amérique du Nord », conclut Brahim Benmokrane.

 

Montréal, le 9 septembre 2011