10 mai - La copropriété s’accroît en nombre dans plusieurs territoires québécois et dans d’autres provinces. À titre d’exemple, l’Outaouais a vu les condos décupler en dix ans, passant de 1% à 20% du marché résidentiel. L’une des raisons expliquant cette popularité tient à son large spectre de consommateurs, dont les premiers et derniers acheteurs, parmi lesquels se trouvent de jeunes couples sans enfants, des familles moins nombreuses et des retraités.
Mais le plus grand attrait de la copropriété est son prix. Un condo coûte moins cher qu’une propriété absolue (maison unifamiliale). Elle permet donc à un plus grand auditoire d’accéder à la propriété. Toujours en Outaouais, Alymer est le secteur où il s’en est construit le plus ces dernières années. En 2008 et en 2009, Gatineau occupait le second rang à ce chapitre. Toutefois, en 2010, Hull a repris la pole position, grâce à un score de 71 unités construites en 2009 et 113 en 2010. Cette Ville est également en tête au chapitre des reventes de condos.
Même scénario ailleurs au pays, par exemple à Ottawa. Il y a dix ans, la copropriété y était somme toute marginale avec moins de 400 mises en chantier. En 2010, ce nombre est passé à plus de 1500, ce qui a représenté environ 25% du total des constructions résidentielles. Mieux encore, au centre-ville d’Ottawa, les 1250 unités résidentielles bâties depuis 2006 sont toutes des copropriétés. Encore là, un coût moindre à l’achat a penché en sa faveur. « Les maisons unifamiliales coûtent trop cher dans la capitale nationale. Leur prix moyen oscille autour de 436 000 $, alors que le prix médian d’un condo sur le marché de la revente est établi à 254 000 $ », explique Rocco Caminiti, analyste du marché d’Ottawa à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Rien ne semble vouloir arrêter cette formule d’habitation, qui est en voie de supplanter les marchés résidentiels traditionnels.
Source : Le Droit
Montréal, le 10 mai 2011