7 mars - L’époque où la copropriété était l’apanage des grandes cités est révolue. Ce mode d’habitation se propage maintenant dans les centres urbains beaucoup plus petits, par exemple à Alma (Saguenay-Lac-Saint-Jean), où le phénomène est en effervescence. Le nombre de permis pour la construction de copropriétés y a augmenté significativement entre 2008 et 2010.
Pendant la dernière année, sept bâtiments abritant des condos ont été bâtis dans cette ville. La demande pour cette formule d’habitation y est beaucoup plus importante que dans le passé. Et il ne fait aucun doute qu’elle s’accentuera au cours des années à venir, estiment certains experts évoluant dans le domaine de l'immobilier à Alma. L’un des promoteurs de copropriétés actuellement en construction dans cette ville, Evans Gagnon, se spécialise dans les condos haut de gamme. Ses unités se vendent environ 200 000 $ chacune. Elles devaient être destinées aux personnes du troisième âge, pensait-il, mais, surprise, une clientèle constituée de jeunes acheteurs a cogné à sa porte.
« Je croyais attirer des gens âgés entre 70 et 80 ans, mais les acquéreurs qui se sont manifestés ont entre 25 et 40 ans », dit-il. Les retraités ne sont plus les seuls, dans cette région, à vouloir réduire les tâches associées à une maison individuelle, par exemple tondre le gazon et pelleter de la neige. Les acquéreurs dans la force de l'âge préfèrent, eux aussi, se la couler douce dans leurs temps libres. Ce promoteur a mis en place certaines mesures exemplaires que tous devraient appliquer au sein de ce mode d’habitation, dont l’obligation d’établir un fonds de prévoyance dès le départ, pour pouvoir ainsi procéder au remplacement des parties communes arrivées à échéance (ex : toiture et fenêtres).
Selon lui, un condo comporte certains avantages par rapport à un duplex. À titre d’exemple, « les voisins ne pourront pas faire installer un gazebo ou une piscine dans la cour arrière, puisque celle-ci appartient à tous les résidents d’une copropriété », conclut Guy Evans.
Source : Le Quotidien
Montréal, le 7 mars 2011