21 juillet - Les syndicats de copropriétaires qui engagent des travaux dans leur immeuble ont intérêt à se méfier. Tous devraient assurer une surveillance de ce qui doit être fait par un entrepreneur ou un sous-traitant. Mais avant toute chose, mieux vaut se prévaloir de plans et devis produits par un architecte ou un ingénieur. Ces professionnels en bâtiment pourront ainsi recenser les erreurs commises dans le feu de l'action (le cas échéant) s'ils sont mandatés pour surveiller les travaux, et demander que les correctifs qui s'imposent soient apportés.
La surveillance des travaux vise à s'assurer, en outre, que plusieurs considérations propres à un chantier sont respectées, par exemple son accès à certaines heures du jour, les protections de surfaces (ex.: tapis et revêtements de sols durs) ainsi que la remise en état des aménagements paysagers qui auraient pu être endommagés. "Si aucun professionnel en bâtiment ne supervise les travaux, qui d’autre pourra en interpréter les résultats et exiger des corectifs, au besoin?", lance Jean-François Lavigne, architecte chez Zaraté Lavigne + Architectes, qui a développé une expertise en enveloppes de bâtiments.
Plusieurs changements peuvent survenir pendant un chantier, par exemple l’utilisation d’autres matériaux que ceux qui étaient initialement prévus. Cela générera des crédits au bénéfice d’un syndicat, si les nouveaux matériaux employés sont moins chers. "Habituellement, les entrepreneurs n’ont pas tendance à être généreux côté crédits. À l’inverse, les extras peuvent, eux, être très substantiels si personne n’est là pour les arbitrer et les négocier en votre nom", prévient Jean-François Lavigne.
Opération capitale qui s'autofinance pendant un chantier, la surveillance des travaux n'est pas un luxe. Quand des centaines de milliers $ sont en jeu, quelqu'un doit superviser les mandats qui sont confiés aux entrepreneurs ou aux sous-traitants. Cela pourait éviter la gestion d'un litige de construction, lequel pourrait mener devant le tribunal, un scénario qu'une majorité de copropriétaires voudront éviter à tout prix.
Montréal 21 juillet 2014