26 juin - La Garantie de construction résidentielle (GCR) aura son siège social à Montréal. Elle remplacera les actuels plans de garantie obligatoires pour maisons neuves ou condos, qui offrent une protection minimale aux acquéreurs de propriétés résidentielles, si ces dernières présentent des problématiques associées à leur construction.
La nouvelle est passée sous le radar lundi dernier, lorsqu'annoncée sur le portail de CNW. À compter du 1er janvier 2015, la GCR sera constituée d'un seul conseil d'administration qui comptera 13 sièges, lesquels seront notamment occupés par des associations de consommateurs. Seulement trois accueilleront des associations d'entrepreneurs. Ainsi prendront fin les apparences de "conflits d'intérêts" au sein des actuels plans de garantie obligatoires.
Mais voilà, la Coalition Proprio-Béton et son chef, Yvon Boivin, réclamaient que le siège social de la GCR s'installe à Trois-Rivières, où des centaines de maisons et de condos ont été affectées par la pyrrhotite. La Coalition y voyait là une valeur de symbole, elle qui a récemment remporté une importante victoire au palais de justice de Trois-Rivières. Le juge qui a présidé le procès, Michel Richard, a condamné une firme d'ingénierie et deux bétonnières à verser 196 millions $ en dommages et intérêts aux sinistrés. Précisons que Trois-Rivières devrait pouvoir accueillir des bureaux de la GCR.
"Il faut savoir qu'une majorité d'associations de consommateurs se trouvent à Montréal, sans compter un important segment du marché de la construction résidentielle. Par conséquent, installer le siège social de la GCR à Montréal est une décision qui tombe sous le sens", argue Jean Dion, président de l'Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC). Le secrétaire général du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec, (RGCQ), Yves Joli-Coeur, abonde dans le même sens. "La refonte des plans de garantie est notamment attribuable à la persévérance de la Coalition Proprio-Béton. Néanmoins, outre le drame innommable qu'ont vécu plusieurs citoyens à Trois-Rivières, nous considérons que cette décision s'appuie sur des motifs justifiés", a-t-il conclu.
Montréal 26 juin 2014