7 juillet 2016 — L’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a officiellement été mise sous administration le 6 juillet. Le Conseil des ministres a pris cette décision pour endiguer une série de crises qui ont secoué cet organisme depuis un certain temps.
Cette mise sous administration découle des rapports et avis émis par l’Office des professions du Québec, « qui suit de près l’évolution de la situation et qui accompagne l’Ordre depuis 2014 », affirme la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.
Il faut savoir que l’OIQ éprouve des difficultés financières, lesquelles « mettent en péril le rôle que pourrait jouer le syndic de l’Ordre et assurer les inspections professionnelles », d’ajouter Stéphanie Vallée. L’OIQ devra donc composer avec trois administrateurs qui l’accompagneront dans ses activités. Ces derniers devront approuver chaque décision prise par le CA de l’OIQ.
Nouvellement élue à la présidence de l’Ordre depuis le 28 mai dernier, Kathy Baig affirme respecter la décision du gouvernement, ajoutant du même souffle être déçue et qu’une « mise en tutelle n’est jamais une bonne nouvelle. Mais il reste encore beaucoup à faire. Donc, pour nous aider à atteindre nos objectifs de protection du public et de saine gouvernance, la ministre a nommé trois administrateurs pour y parvenir plus rapidement ».
Dans un communiqué rendu public mercredi 6 juillet, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, rappelle que l’Office des professions a identifié « plusieurs lacunes dans la gouvernance et la régie interne de l’OIQ ».
Quant à la ministre Vallée, elle a jugé que les efforts déployés par l’OIQ n’étaient pas suffisants. « Il y a encore énormément de travail à faire pour que l’OIQ puisse assurer sa mission première qui est la protection du public, assurer les inspections professionnelles et permettre au syndic de jouer pleinement son rôle », conclut-elle.
Montréal, 7 juillet 2016
Source : Radio-Canada et La Presse