18 janvier 2016 — Après avoir livré un épuisant combat contre son syndicat de copropriétaires (le Verre-Bourg à Ste-Foy), Robert Delarosbil y a été élu président du CA ce lundi.
L'homme est atteint d'une surdité sévère (maladie de Ménière). Pour pallier ce handicap, il peut compter sur l’appui d’un chien d’assistance. Or, en 2011, son CA voulait expulser l'animal des lieux, arguant que la présence d’animaux était interdite dans l’immeuble.
Ce conflit a été à la fois improductif et très coûteux. Le tout s’est conclu par un règlement à l’amiable en faveur de l’infortuné copropriétaire. Lors d’une récente rencontre avec un journaliste du quotidien Le Soleil, il affirmait vouloir démontrer que malgré sa mésaventure, il se passe des choses constructives dans une copropriété. « Les choses vont bien et les copropriétaires sont contents de mon travail », dit-il.
Cette accession à la présidence du CA a commencé par une invitation à en joindre les rangs, afin d'administrer un immeuble qui compte 166 appartements. L'invitation est venue de l’ancien ministre péquiste Rosaire Bertrand, alors président d’un CA de transition créé à l’issue du litige.
Robert Delarosbil a accepté l’offre, conditionnelle à que le CA accepte « d’ouvrir la machine ». Il faut savoir que des travaux majeurs devaient être faits dans les parties communes de l’immeuble. Comme il travaillait jadis à l’Université Laval comme électricien, il a pu mettre son expertise à profit.
Il fallait mettre à niveau l’enveloppe extérieure du bâtiment ainsi que le stationnement intérieur, et harmoniser les normes de sécurité incendie aux nouvelles exigences. Ces travaux ont coûté un million $. Pour tout dire, Robert Delarosbil fut un véritable chef d’orchestre pendant ces travaux qui ont coûté un million $.
L’homme s’est ainsi réconcilié avec des administrateurs qui lui ont naguère fait la vie dure. « Je ne voulais pas être président du CA, insiste Robert Delarosbil, mais ils ont décidé de me faire confiance. » Par le fait même, son syndicat a découvert en lui des qualités insoupçonnées. Comme quoi les erreurs du passées peuvent avoir des conséquences heureuses.
Montréal, 18 janvier 2016
Source : Le Soleil