Date de publication: 11/05/2020

Levée de certaines restrictions sanitaires liées au courtage immobilier

11 mai 2020 — Condolegal.com présentera sa septième webradio, ce mercredi 13 mai à 15 h en direct sur Facebook, alors qu’il sera question de la réouverture intégrale des activités liées au courtage immobilier au Québec.

Ce secteur d’activité est en déconfinement total depuis ce lundi 11 mai. La plupart des courtiers immobiliers attendaient la nouvelle avec impatience, étant donné que plusieurs acheteurs et vendeurs d’unités souhaitent acquérir ou se défaire d'une unité sans plus tarder.

Malaise et inquiétude

Cette annonce a été bien reçue, mais en même temps, plusieurs courtiers et clients ont ressenti un certain malaise et exprimé des inquiétudes. Cela se comprend, puisque la semaine dernière, la grande majorité des actes de courtage demeuraient interdits.

Qui plus est, ce déblocage n’est assorti d’aucune balise, sinon les consignes relatives à la distanciation sociale (règle des 2 mètres), à tousser dans son coude et à se laver les mains. Fort heureusement, les courtiers immobiliers devraient miser sur la prudence absolue en toutes circonstances, pensent plusieurs observateurs, par exemple en ce qui a trait à d’autres mesures non obligatoires, mais néanmoins recommandées.

Contacts fréquents et risques accrus

Tous les acteurs de cette industrie seront en contacts fréquents avec une clientèle cible. Ils entreront dans plusieurs unités, si bien que des mesures non obligatoires devraient aussi être appliquées. À titre d’exemple :

  • Qu’un formulaire relatif à la déclaration de la COVID-19 soit rempli, et ce, par toute personne souhaitant visiter un appartement détenu en copropriété divise. Ce formulaire est produit par l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). Advenant qu’une personne manifeste des symptômes propres à ce virus, ou a été en contact avec des gens infectés depuis les 14 derniers jours, il va sans dire que toute visite lui serait refusée;
  • Que le lavage des mains et le port d’un couvre-visage soient obligatoires pour chaque visite;
  • Que personne ne touche quoi que ce soit dans l’unité visitée, par exemple une porte d’armoire ou du mobilier. Seul un courtier qui porte des gants pourrait le faire.
  • Que le nombre de visiteurs soit limité, étant donné que le respect de la règle des 2 mètres est essentiel;
  • Que dans les unités visitées où se trouvent des personnes plus à risque de contracter la COVID-19, notamment les aînés, des mesures exceptionnelles soient mises en place. À titre d’exemple, ces personnes pourraient être confinées dans une pièce fermée pendant toute la durée des visites. Si cela est impossible, toute autre solution devrait être envisagée.

Visites interdites

Plusieurs administrateurs et gestionnaires de copropriété ont décidé d’interdire les visites dans leur immeuble. Or, cela pourrait représenter un obstacle important pour un copropriétaire-vendeur. Il en va de même pour l’acheteur qui devra d’abord se reloger, puis tenter d’acquérir un appartement, étant donné que l’inventaire d’unités disponibles se verra passablement réduit, si l’on tient notamment compte des copropriétés qui refuseront les visites d’unités dans leur immeuble.

« Les syndicats de copropriétaires souhaitent protéger leurs résidents. C’est légitime, mais ce faisant, ils pourraient générer la grogne et un mécontentement dans plusieurs immeubles. Je crois que l’accès aux unités en personne est possible. Toutefois, pour faire les choses selon les règles de l’art, les mesures précitées devraient toujours être appliquées, sans oublier que seules les transactions menées par un courtier immobilier devraient être autorisées », nous dit l’avocat émérite et secrétaire général du RGCQ, Yves Joli-Coeur, qui sera l’un des invités à cette webradio.

Pour voir cette webradio en direct sur le page Facebook de Condolegal.com, on peut cliquer sur cet hyperlien. Ces émissions sont rediffusées sur Condolegal.com.

Ce texte s'inspire de l'amorce d'un article rédigé par Nathalie Bégin, courtier immobilier agréé et membre du CA du RGCQ région de Montréal. Sa version intégrale sera publiée dans le prochain bulletin produit par Condolegal.com.

Montréal, 11 mai 2020